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Interview d'Érick George-Égret : "Les Voyageurs Noirs"

Écrivain mais également éditeur, Érick George-Égret écrit le plus souvent sous pseudonymes. « Les Voyageurs Noirs » constitue son troisième roman.

Collibris : Bonjour. Avant de parler de votre troisième roman Les voyageurs noirs, pourriez-vous vous présenter en quelques mots à nos lecteurs et nous parler de votre parcours ?

Erick Georges-Egret : Je suis éditeur depuis douze ans et j’écris des livres comiques sous pseudonyme. J’ai publié une cinquantaine de romans sous différents noms. J’ai longtemps été musicien et compositeur dans le domaine de la chanson et de la comédie musicale avant d’écrire des scénarios pour la télévision. En 2004, j’ai lancé la première maison d’édition spécialisée dans le roman burlesque, loufoque et parodique.

 

C : Comment vous est venue l'idée de votre roman Les voyageurs noirs (publié aux éditions du Rocher) ? Que diriez-vous à nos lecteurs sur votre roman pour leur donner envie de le découvrir ?

J’ai toujours été passionné par l’Histoire et l’histoire des hommes ne se comprend pas sans celle des religions. Lorsque en 2005 a déferlé la vague des romans anti-chrétiens dont le fer de lance fut le Da Vinci code, j’ai eu envie de montrer qu’on pouvait faire du thriller sans remettre en cause certains dogmes qui sont souvent bousculés sans preuve réelle. J’ai voulu inscrire les Voyageurs noirs dans une actualité. Il faut savoir que la destruction du suaire était un des sept objectifs principaux d’Al Qaida. En partant de cette idée, j’ai imaginé les sources de cette obsession, la faisant remonter à Saladin, un des plus beaux ennemis des Chrétiens pendant la Troisième croisade. Mon héroïne, Catherine Dorval, médiéviste et sindologue, en parcourant le monde pour proposer sa vérité sur le suaire, réveille les vieilles douleurs de l’Islam conquérant qui tente de l’arrêter. Mais la stratégie que lui suggère son ange gardien, audacieuse et folle à la fois, va sérieusement bousculer ces terribles voyageurs noirs.

 

C : D'où vous vient votre intérêt (fascination ?) pour le linceul de Turin ?

L’histoire du suaire est une des plus belles histoires « policières » de notre ère car elle mêle le merveilleux avec le profane, fait toujours polémique et intéresse autant la foi des croyants que la science des athées. C’est un sujet inépuisable quel que soit l’angle sous lequel on le traite. Il ne se passe pas une génération sans qu’il ne nous apporte de nouvelles surprises. Ce sujet peut-être repris à l’envi, il génère toujours l’invention.

 

C : Dans Les voyageurs noirs vous faites preuve d’une très grande rigueur historique. Le travail de recherche a dû être conséquent ! Comment s’est-il déroulé ? Combien de temps vous a pris l’écriture de votre roman (phase de recherche inclus) ?

Cela fait des années que je lis sur le sujet donc je le connais bien. Le plus difficile a été de croiser le maximum de sources et de trouver une psychologie cohérente à mon héroïne qu’une époque contemporaine, télévisuelle et laïque oblige à être solide et renseignée afin qu’elle puisse réponde aux légions de détracteurs. J’ai écrit ce livre en trois mois.

 

C : Le suaire de Turin est un "objet" de passion et de débats. Vos recherches vous ont sans nul doute permis d’en découvrir l’ampleur. Au regard des dernières découvertes et recherches scientifiques, que sait-on aujourd’hui ? Quelle(s) découverte(s) vous semble(nt) essentielles dans ce débat ?

Aujourd’hui, on sait que le carbone 14 a analysé une partie du linge réparé au 14ième siècle, c’est donc invalidé. On est arrivé à la conclusion scientifique qu’il s’agit d’un linge du premier siècle de notre ère, qu’il a séjourné (par les pollens incrustés) dans ces régions méditerranéennes et qu’il raconte en image les évangiles. Et que contrairement à ce que tente de démontrer le cercle zététique, les artistes du doute ne parviennent pas à répondre à toutes les questions qui posent problème. Dans un protocole d’une douzaine de question, on peut en résoudre sept ou huit, jamais plus.

 

C : Un petit portrait chinois ça vous tente ?

Que seriez-vous si vous étiez :

- un livre : Don Quichotte

- un objet : Un livre

- un bruit : celui qui coure plus vite que la rumeur

- une invention : la roue mais pas celle du paon.

- un péché capital : la gourmandise

- un super pouvoir : Celui de décoller les affiches électorales à mon passage.

- un animal : le lion

- un lieu :  La Normandie

- un adage : La réussite passe par les chèques

 

C : On dit souvent qu’on est ce qu’on lit. Et vous Érick, que lisez-vous ?

Tout ce qui est mort avec délectation, tout ce qui est vivant avec prudence. Céline et Balzac restent les deux piliers qui m’interdisent toute vanité.

 

C : Un mot de votre actualité 2017 : séances de dédicace ? Salons ? …

Avec plusieurs noms et plusieurs livres, je passe ma vie en dédicace… Je suis fils de gare et enfant de salons.

 

Propos recueillis par Emilie Bonnet, Collibris / L'ivre de lire 

 

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