Les parents sont les seuls à pouvoir transmettre ce qui permettra à leurs enfants de s’épanouir et de faire les bons choix... Pour les accompagner dans cette exigeante mission d’éducation, Gabrielle Vialla propose une réflexion pratique sur la formation de la conscience au sein de la famille, en y associant de multiples exemples et plusieurs situations concrètes, et s’appuie également sur sa propre expérience de mère. L’enjeu est de taille, car la conscience est le lieu des choix les plus anodins autant que des plus cruciaux !
Pourquoi est ce important d’écrire aujourd’hui sur ce sujet ?
J’aime penser que la Providence m’a conduite avec délicatesse à ce sujet. Tout d’abord, comme mère de famille, comment pourrais-je ne pas être sensible à la grande responsabilité de l’éducation ? Choisir le Bien pour nos enfants, s’émerveiller du Beau en famille, former chacun à la recherche du Vrai en respectant la personnalité merveilleusement unique de chacun, voilà une aventure qui implique à la fois notre conscience d’éducateurs et la formation de la conscience de nos enfants. À chaque étape de leur croissance, le parent rencontrera de nouveaux défis. Mon livre contient une multitude d’histoires concrètes qui illustrent cela. En parallèle de ma vie de maman, l’apostolat de la régulation naturelle des naissances m’a préparée à traiter ce sujet. Les époux ont de redoutables cas de conscience à affronter ensemble ou, malheureusement, dans la solitude. Enfin, dans ma vie personnelle et mon histoire familiale, j’ai désiré purifier en moi l’héritage spirituel reçu dans mon enfance, mon adolescence et mon jeune âge adulte. Tout bon éducateur se retrouve à un certain moment face à cette question plus ou moins difficile à résoudre de ce qu’il convient - ou non - de transmettre. Car éduquer, c’est élever ! Ensuite seulement, les parents peuvent s’effacer devant la conscience éduquée, qui doit continuer à se former elle-même avec persévérance. Nos générations, qui font face à la longue déchristianisation de notre pays et à de bien douloureuses révélations, devraient, à mon avis, redécouvrir et aspirer à la beauté de la conscience droite et bien formée. L’enjeu est essentiel pour l’éducation de notre jeunesse, qui se construit dans un climat social souvent si peu enthousiasmant.
Comment éveiller notre conscience ?
Pour nous, Dieu n’a pas voulu une conscience prête à l’emploi. De même qu’il a permis que nous vivions une croissance corporelle de notre conception à notre taille adulte, et à notre maturité cérébrale qui intervient plus tardivement, il a aussi permis que notre vie morale et spirituelle nécessite une éducation.
Comment accompagner les jeunes qui sont surexposés aux images et aux vidéos qui déforment et détruisent la conscience ?
J’aborde ce sujet dans mon ouvrage, mais je rappelle que la formation de la conscience commence dès la toute petite enfance. Oui, elle doit commencer au berceau, et nous ne devons pas, nous-mêmes, y renoncer à l’âge adulte ni nous relâcher, au prétexte d’une certaine fidélité acquise. L’écoute persévérante de sa conscience, c’est contagieux pour autrui. Les jeunes sont sensibles aux éducateurs qui se convertissent eux-mêmes, en particulier - pour en revenir à la question - dans leurs rapports aux écrans et à la chasteté. ¦