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Du combat à la foi

Lucas est un jeune étudiant comme les autres, lorsque le Seigneur entre dans sa vie. Ce n’est que six ans plus tard, que ce consultant en stratégie se décide et frappe aux portes de l’Église pour demander le baptême. Un mois après, il quitte son emploi pour séjourner une année dans un monastère, et rédige le récit de sa longue conversion...

 

Avant votre conversion, vous vous considériez comme un anticlérical convaincu. C’est-à-dire ?

J’étais assez jeune, immature et ignorant. C’est un anticléri­calisme dont j’ai hérité et que je me suis approprié. Étranger à l’Église et au catholicisme, je trouvais que notre société était suffisamment bien gouvernée pour ne pas avoir à s’encombrer de leur influence. J’apparentais l’Église au passé, aux traditions, aux règles, au conformisme. Des notions proscrites dans ma famille et mes cercles d’ori­gine assez radicaux. Je croyais que l’Église menaçait l’idéal de liberté à travers lequel je vivais, alors que c’est tout l’inverse.

 

Comment votre vie était-elle sans Dieu ? et que vous manquait-il ? Qu’est-ce qui a changé ?

Je ne peux parler de ma vie sans Dieu qu’en comparaison de ma vie actuelle. J’ignorais l’existence de Dieu, donc je ne pensais pas qu’il me manquait quoi que ce soit. Pour être heu­reux, je vivais à la recherche de ce qui était à ma portée : l’ac­cumulation de richesses visibles comme le prestige, l’image, l’ascension sociale. Cela me rassurait. Mais la reconnais­sance est une course sans fin ; j’ai compris à temps qu’elle était épuisante. Seul l’infini peut combler un besoin infini. J’ai confié ce péril de l’épuise­ment qui me guettait pendant ma première prière, six ans avant mon baptême, dans le doute de l’existence de Dieu. J’avais oublié cette prière, qui m’est revenue pendant la rédac­tion du témoignage. Dieu y a répondu.

Il y a clairement eu un avant et un après. Mes amis se réfèrent même à « l’ancien Lucas », c’est dire ! Aujourd’hui, je travaille à accumuler les richesses « qui ne pourrissent pas ». Je cherche à élever mon âme plus que mon corps. C’est un changement de perspective radical. L’im­portant c’est la connaissance de l’homme et de ses travers pour éclairer la route du vivre- ensemble, celle de l’espérance, et l’Église en est l’experte.

 

Vous évoquez la lutte que vous avez menée contre les catholiques et vos doutes, pendant six ans. Pourquoi ce combat ?

J’ai longtemps résisté. Heureu­sement, Dieu est patient et il s’adapte ! Le plus lourd verrou fut ma volonté de contrôle. Lâcher prise n’est jamais facile. J’ai eu du mal à faire confiance. En m’abandonnant à Dieu, je choisissais une vie imprévisible, ouverte, complète et surtout en vérité. Il m’a aussi fallu com­prendre les positions de l’Église d’un point de vue sociétal, c’était fastidieux. L’Église m’a appris l’unité entre actes et paroles. Choisir la cohérence était intimidant. Je n’ai cepen­dant jamais eu à me forcer, j’ai toujours reçu ce qu’il me fallait pour avancer. D’ailleurs, aucune de mes inquiétudes ne s’est réa­lisée. J’ai reçu bien plus que ce que je craignais de perdre.

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