Grand classique de la spiritualité, équivalent moderne de l'Imitation de Jésus Christ, cet ouvrage, composé aux environs de 1740, est d'une grande actualité pour notre siècle tourmenté. L'important est-il de s'agiter pour poursuivre nos propres desseins ou plutôt de faire l'oeuvre de Dieu, créateur de toutes choses et origine de tout bien ? Cette question travaille les esprits tournés vers Dieu depuis la nuit des temps, à tel point que L'Abandon à la Providence divine a été le livre de chevet de nombreuses grandes figures chrétiennes, de Charles de Foucauld (« C'est un des livres dont je vis le plus ») à Urs von Balthasar.
L'ouvrage a longtemps été attribué à Jean-Pierre de Caussade, jésuite né en 1675, auteur spirituel et familier de madame Guyon, une mystique laïque. On sait désormais qu'il n'en est pas l'auteur. Composé possiblement par une femme, il fut lu et copié dans l'entourage de madame Guyon, et ensuite chez les Visitandines de Nancy qui voulurent rendre hommage à un maître admiré.