Le 22 août 1997, à Notre-Dame de Paris, pendant les journées mondiales de la jeunesse, le pape Jean-Paul II béatifie Frédéric Ozanam, laïc et père de famille.
Né à Milan en 1813, ce « jeune lyonnais remarquablement doué » meurt à quarante ans à peine. Très pieux et grand intellectuel, il a voué sa vie aux autres, aux pauvres et à ses étudiants. Libéral comme Montalembert ou Lacordaire, mais aussi social, il s'affirme démocrate et républicain, à rebours de l'élite du catholicisme français de l'époque.
Son premier et permanent combat a été de réconcilier la science et la foi, son oeuvre écrite à partir de sa thèse sur Dante en atteste. Mais c'est surtout la création et le développement mondial de la Société Saint-Vincent-de-Paul qui va occuper sa vie. Cette association créée par des laïcs en 1838 et dirigée par eux, est depuis lors au service des plus pauvres.
Frédéric Ozanam demeure pour beaucoup un exemple et un témoin de la « civilisation de l'amour ». Deux cents ans après sa naissance, il reste un modèle très actuel.