La fulgurance des images, la vivacité des mots et la force de la réflexion théologique, contenues dans les poèmes de l'Arcane de saint Grégoire de Nazianze, méritent d'être connues.
Cette traduction et ces commentaires veulent permettre d'entrer dans une pensée à la fois lumineuse et ardente. Les luttes doctrinales qui assombrissent le IVe siècle, au sein du christianisme encore jeune, obligent un certain nombre de « Pères » à défendre avec opiniâtreté et vérité le dépôt de la foi apostolique. C'est le cas de Grégoire le « Théologien », à la suite d'Athanase, de son ami Basile et de bien d'autres. Ces poèmes, écrits à la fin d'une vie de luttes et de combats, reprennent des thèmes déjà abordés lors des grandes prédications à Constantinople ou ailleurs.
Mais écrits à l'heure de la relecture et de la sagesse, ils prennent le goût du testament spirituel de celui qui, défenseur de « Sa Trinité », nous livre le plus profond de son être, saisi lui-même par cet Amour ineffable. L'essentiel est de garder intacte l'illumination baptismale et dans le chemin de la divinisation sentir que le Christ vient pédagogiquement nous aider à resplendir de notre capacité d'être Image de Dieu.
Tout un programme inscrit dans ces quelques lignes dont l'esthétique poétique vient servir la beauté théologique… Des poèmes qui deviennent prières.