Dans Veritatis splendor en 1978, Jean-Paul II dégageait quelques concepts clefs liés à la vérité : absoluité, mal intrinsèque, immutabilité, universalité, loi naturelle, obéissance. Notre monde a, lui, d'autres repères, dont les notions de vérités partielles et provisoires, relativité, compromis, changement, temporalité... A travers la vision de huit personnalités (magistrat, journaliste, médecin, homme d'affaires, chercheurs, philosophes), le lecteur prendra connaissance des diverses approches de la question de la vérité qui lui sont ainsi présentées. Il se retrouvera dans les doutes du magistrat qui craint toujours l'erreur judiciaire. Il s'interrogera avec le journaliste sur les difficultés d'une communication objective. Il se demandera avec le médecin si la vérité est toujours bonne à dire au patient. Il partagera les certitudes du chercheur, tant qu'elles ne sont pas scientifiquement mises en défaut. Il comprendra avec le philosophe qu'il y a plusieurs définitions de la vérité, selon les hypothèses dans lesquelles on se place. Dans le monde de l'entreprise ou dans celui de la politique, il trouvera des raisons d'espérer que la vérité triomphe, malgré les séductions de la facilité. Un humoriste a pu dire : "Ce qu'il y a de terrible quand on cherche la vérité, c'est qu'on la trouve". En changeant le mot terrible par le mot heureux, cette phrase pourrait résumer les propos de l'homme d'Eglise qui reste convaincu, avec le cardinal Newman, que la foi chrétienne est "un parcours de recherche vers la vérité qui, de plus en plus profondément, conduit à la pleine rencontre du Christ et donc à la sainteté".