Alors que l'idée de « Corps mystique du Christ » pour désigner l'Église se voyait consacrée en 1943 par le pape Pie XII à travers son encyclique Mystici corporis, des travaux parallèles, menés en particulier par le dominicain allemand M. D. Koster, orientaient la recherche vers l'idée de «Peuple de Dieu ».
Séduit par cette approche nouvelle le théologien munichois Gottlieb Söhngen charge alors un de ses étudiants, le jeune Joseph Ratzinger, âgé de 23 ans à l'époque, d'explorer cette voie en la confrontant à la pensée des Pères de l'Église, notamment à celle de saint Augustin et de ses prédécesseurs africains.
On trouve déjà dans ce travail universitaire la vigueur intellectuelle et la justesse de ton qui caractériseront l'oeuvre théologique du futur pape Benoît XVI.
Cet ouvrage est la traduction de la thèse de Joseph Ratzinger (futur pape Benoît XVI), soutenue en 1951 à la faculté de théologie de l'Université Ludwig-Maximilian de Munich avec la mention summa cum laude et publiée pour la première fois en 1954 en Allemagne.